dimanche 22 septembre 2013

Critique(s) Album(s) / Natalia Kills, Janelle Monáe & V V Brown


Natalia Kills - Trouble

Avec la sortie de "Perfectionist", son premier album, en 2011 nous avions découvert l'univers pop-dark de Natalia. De bons titres mais une difficulté à percer dans les charts internationaux. Elle retente pourtant l'essai avec "Trouble", son deuxième opus. Un album brut, parfois lourd ("Problem", "Stop Me", "Rabbit Hole"), parfois faussement plus léger ("Outta Time""Marlboro Lights", "Trouble"), naviguant dans une thématique sombre et "froide". Pour composer cet opus, Natalia affirme sa complexité artistique et aiguise sa plume sur des textes réminiscents, personnels et visiblement douloureux (ou du moins ce qu'elle veut bien nous en montrer). Treize pistes pourtant cohérentes, en symbiose avec le visuel créatif de la chanteuse. De bons titres pop non commerciaux, qui oscillent avec légèreté entre l'alternative et l'indé. Valeur ajoutée mais aussi véritable danger pour elle, il est presque impossible de la classer dans une catégorie bien distincte. "Trouble" est au final, un bon album, plus intéressant que son prédécesseur, pas exceptionnel ni révolutionnaire certes (les différentes pistes se valent toutes et ont une légitimé à paraître sur l'opus), mais il a le mérite de renforcer la véritable identité musicale, choisie et voulue, sans contraintes, par l'artiste. Bravo Natalia !

7/10

On écoute: "Boys Don't Cry""Saturday Night", "Devils Don't Fly""Controversy", "Rabbit Hole" et "Trouble" 

Two years after "Perfectionist", Natalia Kills is back with her new album "Trouble". A crude album, sometimes heavy and powerful, sometimes false light. Cold and dark theme but very hot pop music. Personal texts. No-commercial songs, between indie x alternative. An album that reinforces the musical identity of the young singer. Great.



Janelle Monáe - The Electric Lady

Personnalité, univers, créativité ; la conception artistique et musicale de Janelle Monáe continue d’œuvrer dans ce troisième opus. Des genres musicaux toujours aussi diversifiés et bien ficelés entre eux. Entre pop, soul , afro punk, alternative et funk, RnB. La participation de grands noms tels Prince, Erykah Badu, Solange Knowles, Miguel viennent renforcer cette variété typique, propre à l’artiste. "The Electric Lady" est évidemment la suite logique de ces deux précédents opus (l'histoire presque cinématographique de Cindy, son alter-ego androïde). Hommage à Fritz Lang, réalisateur autrichien du chef d'oeuvre "Métropolis". Un album toujours aussi varié, complexe et anticonformisme (entendez par là, difficilement commercial, radio friendly mais sublimement intelligent). Divisé grâce aux chapitres et interludes, les 20 pistes de cet album se battent avec de l'énergie et de la quiétude. Trop de quiétude justement, au point de sembler trop linéaires parfois. Janelle use de son énergie diabolique dans le choix de ses singles, le reste de l'album retombe un peu comme un soufflé tiède. Mais soyons objectifs deux secondes, "The Electric Lady" n'est pas ce genre d'album qu'il vous faudra écouter pour simplement vous divertir. Forte de sa vision artistique, Janelle Monáe nous livre une fois encore, un très bon opus. Bon mais qui peut paraître difficile d'accès pour les non initiés à l'univers de la chanteuse.

6/10      

On écoute: "Q.U.E.E.N. (ft. Erykah Badu)", "We Were Rock n' Roll", "Dance Apocalyptic" et "PrimeTime (ft. Miguel)"


Janelle Monáe offers her third album, the logical continuation of her two previous LP records. A conceptual album and still steeped in the artistic world of the artist. Many big music industry names for great featurings; Erykah Badu, Prince, Solange Knowles, Miguel... "The Electric Lady" is a good smart opus but it's too linear. The best songs are the ones released like singles. Other tracks on the album are rather bland. Too Bad. 



VV Brown - Samson & Delilah

Que de rebondissements autour de la sortie de ce deuxième opus. Dévoilée en 2009 grâce à son album "Travelling Like The Light" (et des nombreux petits tubes pop qu'il contient), VV Brown n'a pas échappé au succès, principalement européen. Une pop britannique, efficace, mi-commerciale, mi-alternative. Un beau mélange prometteur pour la jeune femme. En 2011, VV annonce son grand retour avec le single "Children", premier extrait d'un deuxième album à venir... qui ne verra jamais le jour. Un album jeté aux oubliettes (que nous n'entendrons jamais) au profit d'un réenregistrement total de nouveaux titres. Naît alors "Samson & Delilah", ce fameux deuxième opus. Bien plus renfermé artistiquement parlant et expérimental, VV signe avant tout un concept artistique (c'est elle-même qui le dit). Porté par "Samson", le premier single, le ton a été donné. Les mauvaises langues diront qu'entre son premier et ce deuxième opus, VV Brown a perdu toute sa fraîcheur. Que nenni. C'est subtilement tout le contraire, la chanteuse arrive à apporter sa fraîcheur dans des productions qui d'ordinaires en manquent cruellement (magie des titres "The Apple" et "Faith"). Un opus mélancoliquement beau. Une véritable surprise qui fonctionne. Bien sûr, la pop anglaise a partiellement disparu, au profit de sonorités néanmoins intéressantes et accrocheuses. Une reprise de son tube "Shark In The Water" est même disponible dans la version deluxe de l'album. VV Brown semble s'être fait plaisir et arrive à nous transmettre ce changement de direction musicale. Une artiste au plus proche de sa créativité.

7,5/10  

On écoute: "Substitute for Love", "The Apple", "Faith", "Ghosts" et "Warrior"

VV Brown is (finally) back. Four years after her first album, "Travelling Like The Light", album will be revealed to the European public. A joyous and festive British pop universe. With her new album (the album "Lollipops & Politics" will never see the day), "Samson & Delilah", VV changes musical direction. More experimental and alternative (checked with her first single "Samson"). But the freshness of the singer is also present on this album. Good creative freedom.

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